Planche à tréteaux

Cercle de correspondance LTN
La Céleste Amitié

Compte-rendu du 12 mai 2020

La réunion virtuelle est ouverte à 18h, présidée par le Vénérable Maître du jour, Dominique S. assisté par du Secrétaire, Philippe D, et du Webmaster, Jérôme M., réunissant jusqu'à 50 membres des LNFU.

L’ordre du jour de cette 7e PAT est rappelé en début de séance :

  • “La Céleste Amitié, son histoire, ses actions et ses perspectives” (introduction par le VM)

  • Interview d'un Maçon (dé)confiné : Thierry Boudignon

  • A 19H11 : une santé commune "en ligne" aux Soeurs et Frères absents.

La Céleste Amitié, son histoire, ses actions et ses perspectives

Introduction par le Vénérable Maître du jour Dominique S.

Bonjour et merci d’être toutes et tous présents pour cette Planche à Tréteaux un peu particulière, car si elle est placée sous les auspices de La Truelle Numérique, elle est celle de la Loge itinérante d’études hospitalière : La Céleste Amitié.

Robert DelafolieRobertus eq ab Insania Sancta

Alors, vous parler un peu brièvement, de l’histoire de cette Loge si particulière, d’abord parce qu’à ma connaissance il n’en existe qu’une de ce type dans le paysage maçonnique français, et surtout parce que nous avons traité lors de la précédente Planche à Tréteaux qui a été placée sous le vénéralat virtuel de notre Sœur Marie Charbonneau, eh bien nous avons traité le fait d’être un jeune maçon au sein des Loges Nationales Françaises Unies. Nous avons entendu qu’il y avait une nouvelle vague aux LNFU, une nouvelle vague de jeunes, mais ces jeunes là je ne suis pas sûr qu’ils sachent tous ce qu’est la Céleste Amitié, et nous avons aussi vu qu’il y avait une tranche intermédiaire, tranche intermédiaire qui a connu une Céleste Amitié qui s’était un petit peu assoupi…

Alors tout d’abord, la Céleste Amitié, lettre Hé, vous savez que les Loges d’études et de recherches des LNFU et venant de la Loge Nationale Française ont non pas un numéro, mais une lettre Hébraïque, donc lettre Hé pour la Céleste Amitié et je vous le rappelle des lettres grecques pour les LER des LNFU, cette Céleste Amitié lettre Hé est placée depuis ses origines sous le maillet du Grand Hospitalier, qui s’appelait là encore à la LNF l’Hospitalier National. Tous les Frères et toutes les Sœurs de notre obédience sont membres de fait, ou tout au moins doivent se sentir membres de cette Loge, qui travaille selon le Régime ou le Rite, Ecossais Rectifié.

René GuillyRenatus a Latomia Universa

La Céleste Amitié a été installée à l’Orient de Paris le 27 Décembre 1984, qui était je l’ai vérifié, un jeudi, et ce vers midi… Pas midi ou midi plein, mais réellement vers 12h, et on apprend par le compte rendu, que les travaux ont été ouverts vers 12h30 par son premier Vénérable Maître qui le restera jusqu’en 2006, soit 22 ans… son Vénérable Maître et donc Hospitalier National qui fut Robert Delafolie : Robertus eques ab insania sancta Robert à la Sainte folie. Le premier Surveillant était Rene Guilly, Renatus eques a Latomia Universa, et on y retrouve entre autres des 20 Frères présents, des noms connus, comme Jacques Flamand Trésorier, Jean Hémery Secrétaire, Maître de Cérémonies Jean-Jacques Cornu-Robert, et sur les colonnes un jeune maçon, qui si mes calculs sont exacts avait 29 ans et pas beaucoup d’années de maçonnerie, que le compte rendu officiel appelle, deux points ouvrez les guillemets : Robert… Dachez…

A noter que le Frère Pierre Petitjean absent s’était excusé en adressant un chèque de 50 Francs, ce qui était pour les plus jeunes une très belle somme pour l’époque !

De manière concomitante à cette tenue, fut envoyée à toutes les Loges et à tous les Frères de la LNF et aussi aux membres de cette Loges, qui étaient issus d’autres obédiences dont le Grand Orient de France, fut envoyé donc : la première lettre hospitalière qui allait ouvrir une longue série qui se perpétue jusqu’à nos jours. Alors pour rentrer dans l’ambiance, pour s’imprégner de la force et de la motivation envers l’entraide et la bienfaisance de ces Frères, emmenés par un véritable chef de croisade contre la misère que fut Robert Delafolie, et bien je vous invite à écouter cette première lettre hospitalière du 27 décembre 1984 qui sera expédiée début janvier 1985.

[Lecture de la lettre par notre Bien Aimé Frère Nicolus a pueri corde, Nicolas Dromard]

Première lettre Hospitalière de la Céleste Amitié

A partir de là il faut bien comprendre que les Frères de la Céleste Amitié et ceux de la LNF, emmenés par Robert Delafolie, vont s’engager dans une, je l’ai dit tout à l’heure, une Croisade, un combat contre la misère, contre la pauvreté, la maladie et tous les courroux qui pouvaient frapper l’homme du XXe siècle. Mais pas comme on peut l’entendre dans certaines obédiences glorifiant le travaillant ou travaillant à la gloire de l’humanité en faisant des colloques sur les migrants, la bioéthique ou la situation de la femme en Syldavie Orientale ! Un combat, par l’action, et c’est comme ça que l’on va retrouver par exemple René et Jacqueline Guilly faisant de la récolte et de la redistribution de vêtements, des récoltes et des remises de jouets et surtout une action dans la sollicitation des Frères à donner, et croyez moi Robert Delafolie savait être insistant pour que les Frères et les Loges donnent de l’Argent qu’il redistribuait à tout un tas d’associations qu’il avait listé et qu’il visitait régulièrement.

Alors nous allons quitter le XXe siècle, faire un bon de 35 ans pour nous retrouver aujourd’hui. Si nous sommes les enfants de Robert Delafolie et de René Guilly et des fondateurs de La Céleste Amitié, nous avons encore à œuvrer contre la misère et la maladie, c’est pour cela vous le savez, que nous nous sommes manifestés depuis une grosse année maintenant dans des actions de bienfaisance médicales, je vous rappelle le don de voitures électriques en service hospitalier infantile, ou celui d’un appareil de rééducation en cancéro infantile toujours, il y a eu l’opération des pins dans le cadre d’octobre rose et la lutte contre le cancer du sein, il y a eu une initiative proposée par les Lewis Club, à savoir le financement de 20 prothèses de mains pour des enfants né sans main et plus récemment vous le savez, l’achat de ce respirateur offert en service de réanimation dans la lutte contre le covid 19.

Mais je voudrais aussi souligner les actions de Loges qui se reconnaitront dans le cadre dans le désordre : des restos du cœurs, de handidents, de Féminité sans abri, ou encore l’association atouts femmes, et d’autres encore. Toutes ces actions sont faites par l’intermédiaire des troncs de bienfaisance en ce qui concerne les Loges, et en ce qui concerne les actions nationales sont faîtes grâce à vous tous, grâce aux 10% prélevés sur vos capitations et qui sont dédiées soit à la bienfaisance soit à l’entraide,10% auxquels viennent s’ajouter des dons spontanés individuels ou en provenance des Loges ou des structures de hauts grades. Toutes ces actions sont faites aux noms de la Franc-Maçonnerie en général et au nom des Frères et des Sœurs des Loges Nationales Françaises Unies, car je dirai le cœur, la moelle, la pierre angulaire de la manifestation de notre appartenance à la Franc-Maçonnerie n’est autre que la Bienfaisance.

Il y a aussi un volet que nous verrons sans doute après c’est : l’entraide. Celle qui doit s’exercer envers les Frères et les Sœurs de notre obédience, car La Céleste Amitié, via le Grand Hospitalier, est et doit continuer d’être, le relais entre d’une part les Loges et ses Hospitaliers, Aumôniers et Eléémosynaires, voire ses Charity stewards et d’autre part le Grand Conseil présidé par son Grand Maître. C’est là et j’aimerais vos avis et idées tout à l’heure, que le rôle primordial des officiers de la bienfaisance doit s’exercer ! C’est en ça que nous avions rédigé le guide l’hospitalier LNFU, qui ne demande qu’a être augmenté de vos idées et de vos suggestions.

Enfin je voudrais saluer deux sœurs qui à l’image de l’Ecu d’armes de la Céleste Amitié ont œuvré pour la reproduction de son blason, avec un grand cœur, nos Sœurs Nicole Guinot Vénérable Maître de la Loge Le Cèdre et Les Pensées n°4 qui a peint ce blason à l’image de celui d’origine et à notre graphiste LNFU Floriane Obadia absente pour raisons professionnelles, qui a modernisé et numérisé ce cœur enflammé qui représente si bien ce que nous devons à l’amour et à la pratique de la Bienfaisance.

Voilà, pardon d’avoir été un peu long mais il fallait à la fois reprendre un peu d’histoire de la Loge et donner l’esprit de La Céleste et donc maintenant nous allons vous donner la parole, sur votre demande en levant la main, afin que vous vous exprimiez, sur ce que tous ensemble vous pensez de ce que nous venons de dire, sur ce que voulez que l’on fasse à l’avenir, que vous nous donniez vos visions et vos envies de partager ensemble ce cœur enflammé symbole de la Céleste Amitié qui nous unit.

Echanges collectifs : extraits :

Thierry B. précise que ces premières minutes de la céleste Amitié, sont l'oeuvre de son secrétaire, qui était le regretté FF Jacques F.

Roger D. ajoute quelques points historiques, initialement la Loge la Céleste Amitié était une loge d'études et de recherches, et peu de FF y participaient, les horaires (à midi) étant incompatibles avec une présence forte. Ensuite, la LNF décidera de pérenniser l'action de bienfaisance, et instituera pour cette démarche, une notion de réunion permanente. A cela s'ajoute le fait que tous les membres des LNFU sont membres de la Loge la Céleste Amitié.

Guillaume P. précise que la Loge fut fondée le 27.12, date de la Saint Jean l’évangéliste.

Catherine D. propose de prolonger la bienfaisance et pour cela d'offrir des jouets à des enfants pour Noël, et pas uniquement de faire des dons en numéraire.

Dominique S. rappelle que le Guide de l'Hospitalier est à l'usage des Loges et des Hospitaliers, et encourage ceux-ci à s'exprimer.

Roger D. est heureux de revenir sur la lettre hospitalière très inspirée de notre frère Robert F., dont les lettres étaient souvent des prédications ; mais un sujet est absent, car peu intense à l'époque, du fait de la relative prospérité économique, il s'agit de l'entraide entre nos membres au sein des loges. Les difficultés économiques touchent aujourd'hui des SS et des FF de notre obédience et nous devons leur apporter notre aide. Nous devons donc nous interroger sur la bienfaisance interne. Les anglais ont doublé l'action d’aumônier à destination de la loge et de charity steward, qui s'occupe des actions caritatives à l'extérieur. La bienfaisance doit continuer à l'extérieur, et la fonction de Grand Hospitalier a repris, grâce à Dominique une force, une intensité. Nous allons également pour compléter aider nos SS et nos FF dans les Loges.

Dominique mentionne que les LNFU disposent de 2 charity steward Catherine D, et Emilie L.

Nicole G. mentionne l'action réalisée par nos loges locales avec l'association "Atouts Femmes" à destination des mamans en difficulté. Nous avons aussi des SS et des FF qui ont des difficultés morales ou matérielles, et insiste sur notre devoir de leur apporter un soutient et un réconfort, dans le respect de la confidentialité.

Dominique S. ajoute que les hospitaliers se réunissent et agissent au sein de 2 structures associatives : Mathusalem et Solidarité Emploi. L'enjeu à l'avenir est l'emploi, et l'une de nos sœurs a proposé son aide, pour coacher les SS et les FF qui peuvent en avoir besoin.

Marie C. propose de soutenir l'association "une vie de ouf" à destination des enfants malades (maladies orphelines), pour leur permettre de réaliser leurs rêves.

Interview d'un Maçon (dé)confiné

Le maçon (dé)confiné du jour est notre frère Thierry Boudignon.

Etes-vous un Maçon vraiment confiné ?

Je suis un Maçon déconfiné depuis hier mais je continue à suivre –autant que possible - les consignes des Autorités. A vrai dire le confinement et ses suites n’ont pas changé grand-chose à ma vie quotidienne à part tout ce qu’on ne peut plus faire…évidemment. Mais je dois bien avouer que, sur le plan maçonnique, c’est un temps de vacances que j’apprécie après quelques décennies bien remplies d’activités. Et c’est aussi un moment de réflexion sur la pratique à venir.

Quelles sont vos lectures maçonniques préférées ? Quel livre de franc-maçonnerie avez-vous usé à force d’y revenir ?

La Bible. Et j’ai un exemplaire qui porte, comme on dit, des traces d’usage.

Et plus spécifiquement Les Pierres de la Franc-maçonnerie de René Guilly-Desaguliers. Cependant la vérité m’oblige à dire que mon exemplaire est encore en très bon état ! C’est vraiment un modèle de méthode, d’intelligence et de clarté scientifique pour comprendre la franc-maçonnerie et ses sources même si ce n’est pas toujours facile à lire. Mais après l’effort, quelle récompense !

Quel instant de la vie maçonnique en Loge vous manque le plus actuellement ?

Ce n’est pas un instant en particulier, c’est toute la vie en Loge. Car la franc-maçonnerie me semble-t-il c’est avant tout cela. Etre en Loge.

Ce n’est ni une affaire de café du commerce, ni de grandes écoles. Naturellement les aubergistes (l’histoire le montre) et les savants ont leur place en loge, et heureusement, mais ni plus ni moins que toutes celles et ceux qui sont intéressés par cette « école succursale » pour reprendre une belle formule de Robert Amadou, qu’est la franc-maçonnerie.

Maintenant dans toute ma vie maçonnique, et j’ai 44 ans au jus (ce qui fait à la louche 2000 réunions) je peux affirmer que les doigts d’une seule de mes mains suffisent pour compter les fois où je suis allé en tenue en traînant les pieds. Oh cela m’est arrivé d’être fatigué ou d’avoir des problèmes en loge mais je me suis toujours efforcé de garder le plaisir et la joie de venir. Et c’est ce que je vous souhaite.

Quel est votre plus beau souvenir maçonnique ?

En dehors de l’initiation car j’ai eu la chance de tomber sur des frères de qualité, c’est ma première tenue dans la Loge Louis de Clermont en 1986.

J’étais venu à la Franc-maçonnerie par la lecture de René Guénon selon lequel –je résume de façon lapidaire- la Franc-maçonnerie est comme un âne chargé de reliques. Elle possède une tradition spirituelle riche mais elle en est ignorante. Et bien que, comme je viens de le dire j’avais rencontré des Frères (à l’époque ce n’était que des Frères) de valeur, la Maçonnerie que je vivais –et qui n’était pas la plus éloignée de la tradition (j’étais membre de ce que l’on appelait à l’époque la Grande Loge Nationale Français Opéra devenue Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra) la Maçonnerie que je vivais donc ne me satisfaisait pas. Et je me disais -comme le Poète- un jour viendra…

Et effectivement ce jour est venu. Ce fut un soir dans la Loge Louis de Clermont et ce fut une illumination et je me suis dit : René Guénon avait raison il y a bien un trésor traditionnel et spirituel dans la franc-maçonnerie.

René Guiily y commençait sa série d’études sur les pierres de la Franc-maçonnerie. Sans doute n’ai-je pas compris grand-chose à l’ornel broché qui n’a jamais été une pierre cubique à pointe mais un monde s’ouvrait enfin devant moi…

Quel est le plus grand regret de votre vie maçonnique ?

A titre personnel je n’ai aucun regret et j’en fais une question de principe. Sinon ma vie maçonnique serait une suite de regrets de tout ce que je n’ai pas eu ni le courage ni la force de faire. J’ai souvent essayé de faire au mieux avec ce que j’ai à ma disposition, je parle de disposition intérieure, c’est-à-dire et sans aucune modestie, pas grand-chose. Donc aucun regret.

Mais peut-être -je ne trouve pas de mot adéquat- un peu de mélancolie : celle de voir mal mourir un Frère (et tout être vivant en général). Il ne s’agit pas d’un jugement de valeur, on meurt comme on peut et de toutes manières difficilement. Mais de voir des Frères qui ne se souviennent plus de leurs efforts spirituels au moment où ils en ont le plus besoin m’a toujours attristé.

Lorsque Nelson Mandela était agonisant on interrogea une sud-africaine du peuple, toute simple, qui dit en substance : « Madiba (c’était le surnom africain de Mandela) va mourir. Nous prions pour lui et tout se passera bien ».

Et lorsque René Guilly sentit sa fin venir, raconte Robert Amadou, il lui demanda que l’on prie pour lui et avec lui afin que tout se déroule bien avant, pendant et après le passage imminent.

Voilà la joie que je nous souhaite.

Avez-vous un souvenir de Céleste Amitié à partager avec nous ?

Ma première visite à la Loge éponyme en 1987 où j’ai commencé à entrevoir la dimension spirituelle et –allons-y pour les grands mots- la dimension métaphysique de la bienfaisance. La bienfaisance ça commence d’abord par et pour soi, puis pour les autres, et enfin pour l’univers. Et au final l’univers entier doit être bienfaisant, les cailloux, les vivants et les morts, tous ont leur part à dans cette voie.

Pour en revenir à la Loge La Céleste Amitié je me souviens du moment où le tronc de bienfaisance circula. Je mis ma pièce mais je m’aperçus que tous –du moins tous ceux qui le pouvaient- y mettaient des billets qui n’étaient pas petits, croyez-moi. Personne ne me fit de remarques bien entendu.

Existe-il encore un grade que vous aimeriez avoir ?

Comme Pierre Petitjean je n’ai jamais demandé –si ma mémoire est bonne- à recevoir un grade, sauf celui d’apprenti bien entendu. Par contre j’ai presque toujours accepté de recevoir ceux qu’on me proposait. Je dis presque parce cela m’est arrivé d’en refuser.

Alors pour répondre directement à la question oui il y a des grades que j’aimerai avoir et que j’aurai –si Dieu me prête vie. Je pense, par exemple, à ceux de la tradition française que nous avons négligés.

Et je les aurai non pas tant pour moi –parce que j’en ai déjà reçu beaucoup- mais pour les transmettre à celles et ceux qui voudront bien les recevoir. Ceci m’a déjà conduit à transmettre des grades que je n’ai pas reçu moi-même… C’est aussi ça la tradition maçonnique.

Et surtout n’oublions pas, au final, que la vraie Maçonnerie est en 4 grades ! Un point c’est tout.

A quelle époque maçonnique auriez-vous souhaité vivre ?

Aujourd’hui. D’avoir connu René Guily et Roger Dachez et vous tous frères et sœurs c’est beaucoup de chances.

Si vous deviez partir sur une île déserte, quel décor maçonnique prendriez-vous ?

S’il ne fallait n’en prendre qu’un ce serait celui de Maître Ecossais de Saint-André, 4e et dernier grade de la Maçonnerie rectifié. Mais quel regret pour le coup que de ne pas emporter le Rose-croix et l’Arc Royal.

Si tu ne pouvais pratiquer qu'un grade, lequel serait-ce ?

Même chose.

Quel mot représente le mieux les LNFU ?

Fidélité ; Fidélité à la Maçonnerie, Fidélité à la tradition et c’était, je crois, le mot qui terminait les lettres maçonniques de René Guilly qui accompagnait sa signature de : « Fidèlement »

Quelle est ta vision Actuelle des LNFU et comment la voyez-vous son avenir ?

Autrefois certains ont pensé à moi pour présider la Loge Nationale Française. Et j’ai refusé par ce que –disais-je à ceux qui voulaient bien m’entendre- je n’avais pas de vision de la politique à mener pour la LNF et son avenir. Bien sûr ce n’est pas aussi simple que cela mais c’était aussi un peu cela.

Aujourd’hui je me plais à voir que des jeunes (je veux dire des plus jeunes que moi) s’intéressent à ce que nous faisons. Ça fait plaisir parce qu’on a l’impression qu’on ne s’est pas complètement trompé et qu’on peut espérer qu’eux aussi transmettront –et mieux que nous- ce qu’ils reçoivent et recevront.

Maintenant quant à savoir ce que seront les LNFU dans 50 ans par exemple, nul ne peut le savoir. Et la Maçonnerie ne vit pas en dehors de la société qui la produit. Donc…

Quel mot représente le mieux la Franc-maçonnerie ?

J’en donne 2 tout de même : Tradition et liberté qui sont indissociables. Mais il y a bien d’autres mots et, par exemple, amitié.

Faut-il avoir tout compris à la franc-maçonnerie pour l’apprécier ou bien faut-il parfois n’y rien comprendre pour apprécier la découvrir ?

S’il fallait avoir tout compris à la franc-maçonnerie pour l’apprécier celle-ci aurait disparu depuis belle lurette. En revanche le discours qu’on entend souvent qu’il n’est pas nécessaire de lire, d’étudier, pour se contenter de la découverte et du «vécu » n’est pas recevable. Bien sûr on peut pratiquer la franc-maçonnerie comme écouter la Passion selon Saint Matthieu sans y connaître rien. Mais cet éloge de l’ignorance –et même s’il y a une docte ignorance- ne me plaît guère. Etre humain, être Maçon c’est être culturel, c’est être –allons-y encore pour les grands mots – intelligent. Je ne prétends pas l’être c’est un idéal à chercher.

Quels sont les 3 commandements principaux d’un vrai Maçon ?

L’Amour fraternel, la Bienfaisance, et la Vérité. L’amour fraternel parce que sans lui rien n’est possible et notamment pas la bienfaisance. La bienfaisance parce qu’elle est le chemin et qu’elle englobera tout l’univers. La Vérité, parce que c’est le but divin qui nous attend.

A quelle époque maçonnique auriez-vous aimé vivre ?

Maintenant, et continuer à rencontrer de nombreuses sœurs et de nombreux frères comme vous.

Qu'est-ce qu'être Archiviste au sein des LNFU ?

Etre le gardien du Trésor, et je pense avoir trouvé celle qui me succédera.


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