La maçonnerie bordelaise au XVIIIe siècle

L’étude de l’histoire de la Franc-Maçonnerie est certainement l’un des éléments les plus remarquables de l’identité des Loges Nationales Françaises Unies au sein du paysage maçonnique français. Connaître les premiers temps de notre Ordre et son évolution depuis trois siècles permet de mieux comprendre ce que nous faisons, et qui nous sommes.

Les loges d’étude et de recherche forment la pierre angulaire de cette ambition, à côté bien entendu de la

connaissance et de la pratique des rituels, de nos actions de bienfaisance, et du plaisir simple que nous éprouvons à nous retrouver ensemble, pour nos travaux. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu créer une telle loge à Bordeaux. Nous l’avons appelée Martin Kelly, du nom du premier Vénérable Maître de la plus ancienne loge bordelaise aujourd’hui connue, L’anglaise.

Le premier livre d’architecture de L’anglaise a été retrouvé en Biélorussie en 2015, et fait aujourd’hui l’objet de nombreuses

études universitaires. Trois frères des noms de Staunton, Robinson et Kelly ont créé cette loge le 27 avril 1732. Ils ont initié près de dix profanes en moins de quinze jours. Lors de leur première tenue, ils ont élevé au grade de maître un certain Bradshaw, marchand bordelais qui deviendra vénérable maître deux semaines plus tard. Où avait-il été initié? Comment connaissait-il les frères qui l’ont élevé au grade de maître et ont aussitôt repris la mer en lui laissant les clés de la loge ? Et pourquoi ont-ils créé cette loge ? ...

Guillaume P.